Bilan pédagogique. Du point de vue de l'apprenant. A l'unanimité, cette modalité est plébiscité à la place de la modalité de FFP traditionnelle. Du point de vue du formateur. Les cours sont plus dynamiques et plus profitables.
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Revenons donc à la situation de ce vendredi.
Nous avons voulu mesurer le degré de réceptivité des jeunes d'un groupe test (18 ans, 30 personnes) quant à leur aisance à utiliser la vidéo en mode BYOD sur une prescription simple, à savoir : "Choisissez un thème technique familier, et produisez une vidéo courte (30' à 1 minute 30) sur votre sujet. Vous avez carte blanche." Puis le groupe est laissé libre sous la surveillance non guidée des 2 formateurs (Régis C. et Rodolphe ch.). Les constats sont les suivants. 1- Résistance manifeste du groupe. (A priori : Encore un truc inutile). 2- Confusion (J'ai pas de forfait internet... lié à la présentation en amont ce même jour d'une application à télécharger : Aurasma.) 3- Silence et Fuite. (Des jeunes disparaissent dans l'atelier et se cachent) 4- Retour dans la zone de confort. (On voudrait faire un diaporama.) 5- Tous choisissent leur cœur de métier, (la conduite d'engin)... mais aucun n'engin n'est disponible ce jour là ce qui rend le test plus difficile. Alerté par les 2 formateurs j'interviens. Je retrouve un groupe dans l'atelier (Les 2 les plus résistants). Ils me montrent leur vidéo. Je mets en évidence les éléments positifs, la clarté des propos, le cadrage, (mais toujours rien à propos du projet, ni du sens de tout cela.) Et l'un des deux lance qu'" Il y aurait des tas de choses à montrer avec de courtes vidéos. Mais que sans engins ? en marche, impossible de rien faire." Je recadre en disant que les engins sont disponibles, mais pas en marche et qu'il y a certainement des choses à expliquer sur un engin à l'arrêt ... et là les idées arrivent. (VGP, équipements intérieurs, sens des macarons etc...) je resserre alors le cadre de la prestation en désignant les engins à utiliser et en fixant le thème dans un de ceux qu'ils ont proposé. Le constat est évident que, bien qu'ils aient carte blanche, ils sont dans l'incapacité de s'autoriser à avoir carte blanche et à être créatif... les injonctions de liberté et de créativité sont des injonctions paradoxales... (A retenir). Avant de les laisser à nouveau en prise avec leur film, je leur demande de venir à mon bureau me le montrer dès qu'il sera terminé, que je suis impatient de voir ce qu'ils vont réaliser. Je parts alors voir les autres groupes disséminés dans l'établissement, sur les plateformes et en atelier. Je constate que tous sont en errance, un téléphone à la main et incapable d’enclencher le mode vidéo... Je m'entretiens avec eux tous et découvre qu'ils savent tous prendre une vidéo, qu'ils le font pour eux, que cela leur plait, mais le fait de transposer une situation familière dans un contexte pédagogique semble d'une incongruité qui les arrête. Pour lancer un groupe particulièrement réticent, je décide de jouer le jeu du candide. Le binôme est figé devant la prescription, alors je les questionne sur les fonctionnalités d'un engin (Minipelle). Ils savent répondre et vont même au délà de ce que je demande. J'indique alors à celui qui a le téléphone de filmer et je continue de poser mes questions à ,l'"Acteur"... l'atmosphère se détend. En 1 minute le film est en boite. Nous le regardons tous ensemble. Et je leur demande alors de refaire la même chose, mais ce n'est plus moi qui joue le rôle du candide, c'est le troisième qui jusque là ne faisait rien. En fin de matinée, nous ( les formateurs + moi) reprenons tout le groupe pour débriefer. Les points suivants émergent. - Regarder des vidéos courtes est plus accessible que lire un texte. (texte > vidéo : Non / vidéo > texte : Oui) - On ne veut pas se filmer car on a peur de dire des bêtises. (Demandent de validation de leur formateur) - Si on avait su que cela était en lien avec le projet iDrop et ces dimensions pédagogiques, on aurait trouvé cela plus intéressant. (Besoin de sens). - Pourquoi ne pas mettre une carotte pour inciter les élèves à produire des vidéos de qualité. (monnaie locale pour acheter des produits dans la boutique de l'école...) - Ils n'envisagent pas d'avoir plusieurs vidéos sur le même thème, disant des choses différentes... (Ouvrir le débat) et sont formatés dans un conditionnement binaire (Vrai/faut) et linéaire (1 seul son de cloche). Conclusion. - Les autres expérimentations devront répondre à minima à : - Une préparation pédagogique cadrée en amont : -- explicitation du projet global. -- co définition de la prescription. (choix du thème, choix de l'endroit, distribution des rôles, format de la vidéo, etc...) et trace écrite avant de passer à l'acte. -- Remise du livrable. -- Feed back sur l'experience. -- Analyse de pratique + CR. -- Rectification du mode opératoire.
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